Ignace Wouters

Ignace Wouters – Droomland Buda, 2024

• Emmanuellaan – Nieuwbrugstraat, Machelen
• Bushalte Diegemstraat, Vilvoorde
• The Corner, Machelen

Droomland Buda consiste en plusieurs propositions artistiques qui se déploieront pendant toute la durée de Border Buda. La trame centrale du projet est une représentation ambiguë d’un travailleur (ou d’un chevalier, voire d’une sorcière) de l’artiste italien Mario Mariotti, parue en 1964 dans le magazine marxiste Classe Operaia. Cette figure mystérieuse, à la fois combative et obsédante, rend hommage à la lutte sociale des travailleurs passés et présents de Buda. Elle surplombe le quartier depuis la façade de l’ancienne usine Renault et revient dans chacune des interventions de l’artiste. L’emplacement et la matérialité de la figure de l’ouvrier, qui rappellent les panneaux de signalisation ornant les murs des usines et des entreprises de Buda, sont représentatifs de la démarche globale de Droomland Buda. En reproduisant les tendances esthétiques déjà présentes au sein du région industriel, Ignace Wouters s’amuse à subvertir les régimes visuels existants. Par ses manœuvres dans le champ de vision de l’ennemi, ses interventions abordent de manière critique des concepts tels que la mémoire, l’oubli et l’histoire, invitant le visiteur à réfléchir sur les forces capitalistes qui ont à la fois façonné et ruiné la zone et à considérer ce qui a été perdu, puis gagné.

La seconde intervention se trouve à The Corner, un café fréquenté par celles et ceux qui travaillent à Buda ou qui ne font que passer, pour manger un bout, se rafraîchir ou s’accorder un moment de répit. Pendant toute la durée de Border Buda, les repas servis à The Corner seront servis sur une série de sets de table conçus par Ignace Wouters, incorporant des références au passé industriel et à l’avenir de Buda. La troisième intervention consiste en une réédition d’une sélection d’articles de Ludo Jappens, historien local. Ces textes, publiés à l’origine dans le magazine d’histoire régionale Machala, reflètent l’importance historique de Buda à travers une série de micro-histoires bien documentées. Pour l’occasion, Ignace Wouters a revisité les textes de Ludo Jappens en les présentant sous la forme d’un goodie bag en édition limitée. Il sera présenté lors du week-end d’ouverture et distribué vers la fin de Border Buda par le biais d’une loterie ouverte à tous les visiteurs. Enfin, une série d’affiches bouleversant la circulation routinière de l’information visuelle apparaîtra sporadiquement sur les panneaux d’affichage à côté de la Schaarbeeklei, près de l’arrêt de bus Diegemstraat.

À propos

Ignace Wouters est né à Genk en 1992 et vit et travaille à Bruxelles. Avant de devenir artiste, il a étudié l’histoire de l’art. Lorsqu’on lui a demandé une introduction pour notre site web, il nous a envoyé le texte suivant :
« J’aime interroger des situations et des conventions à travers diverses interventions esthétiques. Dans mon travail, des thèmes comme l’identité visuelle (comment le monde est-il conçu en tant que produit ?), l’histoire (comment notre rapport au passé façonne-t-il notre vision du présent ?), l’humour (quelle blague permet de mieux voir la réalité ?) et la critique (quelles hypothèses méritent d’être combattues ?) jouent un rôle central. »