Mourad Ben Amor & Fairuz Ghammam

Mourad Ben Amor vit à Mahdia, en Tunisie. À l’âge de 16 ans, il a écrit à sa cousine, la cinéaste Fairuz Ghammam, basée en Belgique, pour lui confier son désir de faire du cinéma. Bamssi (2024), son premier court-métrage, a été réalisé en étroite collaboration avec elle.

Le travail de Fairuz Ghammam s’articule autour de l’(auto)biographie, de l’auteur·rice partagé·e et d’un langage visuel poétique. Sa collaboration avec Mourad reflète non seulement une synergie artistique au-delà des frontières, mais aussi les obstacles systémiques qui freinent un échange culturel équitable, même face à une reconnaissance internationale.

Mourad Ben Amor & Fairuz Ghammam – Bamssi (2024)

• Fobrux

En capturant des scènes intimes de la vie quotidienne – la route, la maison, les animaux, la mer – le film se déploie avec l’urgence d’une story Instagram. Il devient un échange poétique entre Mourad et Fairuz, entre la Tunisie et l’étranger, explorant la distance, le désir et l’envie de changement. Entouré de ses chiens et chats, Mourad a construit de petites routines quotidiennes qui l’aident à garder un rythme et un sens – une forme silencieuse de résistance à la stagnation et à la contrainte.

Des photographies analogiques ponctuent les images prises au téléphone. Pour Mourad, la photographie offre un moment de calme – une façon de se recentrer. À l’occasion de The Woman Who Thought She Was a Planet, une sélection de ces photographies sera présentée.Bamssi a été projeté à Courtisane, Punto de Vista, Gabes Cinema Fen, Glasgow Film Festival, Open City Documentary Festival et Alternative Film/Video à Belgrade, où le film a reçu le Significant Achievement Award. Le film a été nommé pour le Doc Alliance Award.

video, color, 16:9, Arabic spoken, TU/BE, 2024, 26’

with Bamssi, Saïda, Princess, Queen, Kenza, Wazgha, Bianco and their little ones
made in a dialogue with Fairuz Ghammam
supported by Auguste Orts and Atelier Graphoui
sound editing Jean Garrier Barruel
credits Maaike Beuten
translation Mehdi Ghammam and Boris Belay